Les prix mondiaux des céréales baissent, ceux des huiles remontent
La progression du prix des huiles végétales, des produits laitiers et du sucre a compensé la baisse de ceux des céréales et de la viande, en novembre 2023, selon les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
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Du blé et de l'orge en repli
« L’indice des prix des céréales de la FAO s’est établi en moyenne à 121 points en novembre, soit un recul de 3,7 points (–3 %) par rapport à octobre », calcule la FAO dans les chiffres diffusés le 8 décembre 2023. Par rapport à novembre 2022, la marche est encore plus haute : les prix des céréales ont plongé de 19,4 %.
Ce sont « les prix internationaux des céréales secondaires [qui] ont enregistré la plus forte baisse, cédant 5,6 % sur un mois, explique la FAO. Ce recul est principalement dû à une forte diminution des prix mondiaux du maïs, qui s’explique par un accroissement des ventes des agriculteurs en Argentine et par la pression baissière découlant de l’augmentation saisonnière de l’offre aux États-Unis, où les estimations de production ont été relevées. »
Les cours mondiaux de l’orge ont également reculé entre octobre et novembre 2023. Ceux du blé aussi : ils ont cédé 2,4 %, « principalement sous l’effet de la hausse saisonnière de l’offre en Argentine et en Australie, où les récoltes progressent, et de la forte concurrence de la Fédération de Russie qui perdure ».
Les huiles en hausse
Du côté des huiles végétales, la situation est différente : l’indice de la FAO s’est redressé de 3,4 % entre octobre et novembre, après trois mois consécutifs de baisse. Les prix mondiaux de l’huile de palme (+6 %) et l’huile de tournesol ont progressé, compensant la baisse de ceux de l’huile de soja et de l’huile de colza.
Une nouvelle progression pour les produits laitiers
Pour la deuxième fois consécutive, l’indice de la FAO des prix des produits laitiers augmente en novembre par rapport à octobre 2023. De 2,2 %. Il reste toutefois en retrait de 16,9 % par rapport à son niveau de novembre 2022.
En novembre 2023, « les cours internationaux du beurre et de la poudre de lait écrémé ont augmenté, en raison d’une forte demande à l’importation [en] Asie du Nord‑Est, de stocks limités et de l’accroissement de la demande interne en Europe occidentale à l’approche des vacances d’hiver », observe la FAO.
Les cours de la poudre de lait entier ont également été tirés vers le haut. Cette progression a toutefois été limitée par une demande modérée des acheteurs asiatiques, et une production soutenue en Océanie. En revanche, les prix mondiaux du fromage sont restés sur leur tendance baissière, les disponibilités exportables restant abondantes.
Une légère érosion pour les viandes
L’indice de la FAO des prix de la viande s’est effrité de 0,4 % par rapport à octobre. Cela s’explique « par un fléchissement des cours de la volaille, de la viande porcine et bovine », détaille la FAO. Sur un an, l’indice a reculé de 2,4 %.
« Le recul des prix internationaux de la volaille est dû à une offre élevée, principalement au Brésil, estime la FAO. [Et ce] malgré les problèmes […] dus aux épidémies de grippe aviaire dans de nombreux pays. Les prix de la viande porcine ont fléchi en raison du manque de dynamisme de la demande à l’importation des marchés asiatiques. »
Quant aux prix de la viande bovine, ils font les frais d’une offre exportable abondante au Brésil et en Océanie. « En revanche, les prix de la viande ovine ont légèrement progressé, principalement sous l’effet de fluctuations des taux de change », observe la FAO.
Une nouvelle augmentation pour le sucre
Malgré le rythme soutenu de la production au Brésil, l’indice de la FAO des prix du sucre a augmenté de 1,4 % entre octobre et novembre. Il dépasse de 41,1 % son niveau de l’an dernier. « L’augmentation […] est en majeure partie liée à l’intensification des craintes concernant les disponibilités exportables dans le monde pendant la campagne en cours », explique la FAO.
Les perspectives de production se détériorent chez deux des principaux pays exportateurs, la Thaïlande et l’Inde. Pourquoi ? À cause des « conditions météorologiques très sèches associées au phénomène El Niño ». La FAO souligne aussi des retards dans les exportations brésiliennes et une augmentation du réal brésilien face au dollar américain, qui ont contribué à l’augmentation.
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